rammstein et son histoire en petit livret.

Après la sortie des Crasheurs de Feu, le 1er février dernier, et le succès qu'il a rencontré, une autre publication en français sur Rammstein vient de voir le jour. Cette fois, c'est le magazine Rock You qui a publié un petit livret de 65 pages intitulé "L'histoire secrète de Rammstein". Une initiative sympathique en cette période creuse pour le groupe.



Le sommaire du livret se divise en six chapitres :

1 - Avant Propos :


On y apprend la formation du groupe, ses influences...



2 - Les six mousquetaires :


Biographie plus ou moins detaillée de chaque membre du groupe, avec leur fonction dans leur groupe.



3 - East side story :


Cette partie revient sur l'histoire même du groupe : leurs débuts difficiles, la consécration avec David Lynch et leurs débuts à l'étranger.



4 - Rammstein et la France :


Petit récapitulatif de leurs passages en France et des réactions engendrées.



5 - Le rêve Amerika : Leur succes en amerique


Les bons côtés du succès (nomination aux Grammy Awards), mais aussi les mauvais (Rammstein accusé avec Manson d'influencer la violence chez les jeunes).


6 - La fin de Rammstein ?


Les difficultés du groupe pendant la periode mutter : le dirigisme de Richard dénoncé par Flake et Schneider. Les années 2005 2006 , Reise Reise et Rosenrot et leur future année 2007.


Et pour finir en beauté, un petit commentaire de Paul : "Si jamais vous nous voyez avec des choristes, des joueurs de bongo et une section de cuivre , s'il vous plait , flinguez moi!!!"



Le magazine Rock You est disponible en librairie au prix de 5,95 €. Il contient le magazine, bien entendu, ainsi qu'un CD et le fameux livret sur Rammstein. Vous pouvez, en outre, le commander en ligne sur la page suivante : www.journaux.fr


yeahhhh paul classe la citation.

Merci pour l'info Faye !!! J'adore la citation de Paul
J'hésite à acheter le mag .... ^^

heuu non 2007 pendant l'été ou rentrée 2008 max.

mars 1995 herzeleid production.
24 septembre 95 sortie de herzeleid.

novembre 96 production de sehnsucht.
22 aout 97 sortie de sehnsucht.




décembre 1999 production de mutter.
mais 2000 enregistrement de mutter.
avril 2001 sortie de mutter.


novembre 2003 reise reise.


pas besoin de trois ans il n'y a que pour la période entre mutter et reise reise à cause des tensions et du risque de séparation. et je considère sehnsucht et mutter comme extrèmement bons.

nop y a manson en poster.

Alor il est bien le petit livret ???

ahhhhhhh dis moi les trucs que on apprend dessus dis moi dis moi,des nouvelles hiiiii dsl.je ne l'acheterai pas parce que c'est le désert niveau sous ahah.

Comme promis, voila les parties que j'ai recopié. Par contre, pour l'instant j'ai fais juste l'avant-propos et les biographies, m'enfin ca fait déja po mal Puis désolé aussi pour le double post, mais ca tient po dans un seul xD
Bref ... par contre, faites po trop gaffe si ya des fautes d'orthographe hein ^^

L'histoire secrète de Rammstein :

Nous sommes le premier boys band metal de l'histoire. Mais si tu veux suivre notre exemple, il te faudra travailler dur. Tu devras convaincre, pays par pays, les organisateurs, ou les labels, qu'ils ne perdront pas d'argent en investissant sur toi. Bien sûr, au départ, tout le monde te fermera la porte au nez, pour la bonne et simple raison que tu chantes dans ta langue natale. Mais tout le secret est de trouver une personne qui croit en toi dans chaque pays. Et cette personne devra trouver tous les contacts. Ensuite, tu commencera à donner des concerts, d'abord des petits, puis de plus en plus grand, et peut être quelqu'un se décidera t'il finalement a sortir ton album. Il faudra toujours te rappeler qu'en chantant dans ta propre langue, tu nages à contre courant. Tous les yeux sont tournés vers les Etats-Unis, leur musique submerge le marché. Alors en plus de la ténacité et du talent, il te faudra de la chance. Et nous, nous y sommes arrivés.
Richard Kruspe, guitariste


Autant commencer abruptement par quelques lieux communs, avant d'asséner quelques théories qui risquent de bien hérisser le poil du plus adorateur de Rammstein.
Première porte ouverte que l'on hésitera po à enfoncer à coups de bottes cloutées : Rammstein ne pouvait être qu'allemand et surtout, ne pouvait que chanter en allemand, et ce tant pour des considérations géographiques qu'historiques. On évoque certes des similitudes avec les slovènes éminemment subversifs de Laibach ou les Belges de Front 242, ou encore les américains de Ministry ... On en passe et des meilleurs. Mais rien, dans l'histoire du rock ou de la musique en général, ne saurait être confondu avec le même titre le moins représentatif de Rammstein, ne serait-ce qu'à cause de leur maniement très particulier de la langue de Goethe.
Dans le même ordre d'idées, si quelques groupes ont plus ou moins exploré des sonorités proches de celles que Rammstein a adoptées dès son premier album, ce dernier a su exploiter un filon avec des outils dont ne disposaient po ses prédécesseurs. En disséquant la bête on se rend vite compte que l'apport de chacun des membres du groupe le préserve de toute assimilation à un courant, même en prenant le maximum de recul. Comme le groupe l'a donc maintes fois expliqué, il n'y aura plus de Rammstein le jour où un seul de ses membres manquera à l'appel. Dans le détail, commençons par celui qui a réellement apporté la touche finale au son Rammstein : Flake. Si Richard, Till, Doom, Paul et Olli ont fait des pieds et des mains pour le convaincre de se joindre à eux - il n'était po très chaud pour jouer des clavier dans un registre heavy - ce n'est po un hasard. Sans les claviers de Flake, Rammstein n'aurait certainement été qu'un groupe de métal de plus. Sans nul doute efficace et original, compte tenu des qualités des 5 hommes, mais certainement po aussi inclassable et imprévisible.
Mais à l'inverse, Flake (ou son groupe Feeling B) n'aurait guère connu le même destin en ne se mesurant pas aux guitares de Richard et Paul - même s'il jouait depuis longtemps avec ce dernier -, a la batterie de Christoph, à la basse d'Oliver et au chant de till.
On peut suivre exactement le même raisonnement pour chaque élément de l'équation Rammstein. Dans Rammstein, il ya le mot "ein" ("un") ! Et c'est pour cette raison que les fans s'inquiètent de la longue pause que s'accorde le groupe et des projets de ses membres, avec notamment l'escapade solo de Richard (Emigrate). Le groupe existera-t-il encore, une fois que certains auront goûté au fruit défendu et quitté, même temporairement le jardin d'Edenstein ? Si l'album de Richard obtient du succès, ne sera-t-il po obligé de partir en tournée, repoussant, dans le meilleur des cas, à 2007 ou 2008 l'enregistrement du nouveau Rammstein ? A moins qu'il ne faille envisager le pire.

Toujours dans le domaine des évidences, Rammstein est arrivé au bon moment, avec le bon son et la bonne image ! Avant la réunification de l'Allemagne, son accouchement aurait été plus que difficile, voire impossible. Et quand bien même, pour une multitude de raisons, le bébé n'aurait probablement po vécu longtemps. Si Till et Flake ont été arrêtés en sortant de scène aux Etats-Unis (lors d'une date à Worcester, Massachusetts en 1999), on n'ose po imaginer ce que ça aurait été au temps du joug soviétique, où une parole malheureuse pouvait vous valoir un billet aller (sans retour) pour un goulag au fin fon de la Sibérie. Cependant Rammstein n'aurait po non plus connu le même destin en n'ayant jamais vécu le communisme de l'après-guerre. Après des années pendant lesquelles les Allemands de l'Est ont presque nié leur histoire et leur culture, en dépit de leur richesse, le groupe a enfin pu dire tout haut, et dans sa langue natale, ce que tous ses compatriotes ne pouvait po dire tout bas, à une époque où penser était dangereux. C'est certainement la meilleure explication entre la communication exceptionnelle entre Rammstein et son public, au-delà des barrières de la langue et de la culture. On sent une telle ferveur, une telle détermination dans la moindre parole, dans le plus petit accord ou la moindre explosion rythmique, qu'elle ne peut être le fruit d'une quelconque tricherie.

Allez, avant d'aborder le groupe sous un angle un peu plus chronologique, voici un dernier cliché pour la route, le plus naïf, cela va sans dire : Rammstein ne pouvait QUE s'appeler Rammstein ! Même si les fans utilisent le sigle R+, ce nom, cette sonorité particulière, possède comme un pouvoir hypnotique, on pourrait presque évoquer le fameux chant des sirènes? Sauf que dans le cas de Rammstein, ce serait plutôt des sirènes d'incendie ! Lorsque le groupe entonne son "Rammstein", chanson logiquement extraite de son 1er album (Herzeleid), la foule, tout comme les musiciens, est comme en transe. Il n'aurait certainement po obtenu le même résultat avec une version anglaise, "Ramstone" (en enlevant le m de trop que le groupe a ajouté), ou pire, française, "Pierre enfoncée", voire japonaise ... Même si on cherche encore un rapport logique entre le groupe et cette tragédie aérienne sur la base américaine de Ramtein, qui a fait 70 morts le 28 août 1988. Rammstein, ça sonne tout de même mieux que Stamping Player, qui était l'un des noms envisagés par les musiciens au départ.


Comme on l’a vu, vouloir établir une quelconque hiérarchie au sein de R+ n’est po chose aisée. Il y a l’avant et l’après Mutter. Le vent de la rébellion interne, pour ne po dire mutinerie, qui a soufflé dans le groupe à l’époque de l’enregistrement de son 3e album, à l’aube du nouveau millénaire, a remis en question la position de mâle dominant exercée par Richard. Jusque là, il était communément admis même dans les biographies tout a fait officielles du groupe, que le guitariste était le fondateur et donc le leader. Cette interprétation simpliste et inexacte a donc été corrigée depuis. Bien que le groupe se soit accordé une longue pause après la sortie de l’album Rosenrot, il projette plus que jamais l’image d’un clan uni, façon mousquetaires, plutôt que celle d’une équipe dont les membres, ne s’adressent plus la parole que par le manager ou un avocat interposé. Pour entrer dans le vif du sujet, en passant en revue l’escadron R+, on procédera dès lors du plus vieux au plus jeune, même s’il ne correspond po a l’ordre d’arrivée de ce « sexté » (ben quoi, il y a bien le quinté) plutôt étrange. Honneur au plus ancien donc. D’autant que, plus encore que les autres, sa vie est un roman.

Till :
Le poète musclé

Till Lindemann a poussé ses premiers hurlements à Leipzig, en République Démocratique Allemande, le 4 janvier 1963. Dès son plus jeune âge, sa famille s’est installée dans un village de Schwerin, à mi-chemin de la route qui conduit à Wismar. Il ne pas chercher très loin pour trouver l’origine de sa passion pour la poésie, puisque son père Werner était lui-même poète à ses heures. Ce n’était cependant po son gagne pain, ni celui de son épouse, Brigitte (devenue depuis une brillante journaliste) puisqu’ils publièrent essentiellement des livres pour enfants. Tout au moins jusqu’à leur divorce, en 1975. Mais dire que le père de till eu un influence majeure serait probablement exagéré, compte tenu des relations exécrables qu’ils entretinrent jusqu’à sa mort en 1992. Till l’a plusieurs fois décrit comme un homme d’une rare exigence, qui pouvait même se montrer violent, surtout sous l’emprise de l’alcool. Ce n’est que très récemment qu’il a ressorti ses livres de poèmes, qu’il avait détestés jusque-là.
Même après la séparation, l’ambiance familiale reste tendue. Et ce n’est guère à l’école que Till trouve l’épanouissement, po même en littérature. Il n’excelle que dans un domaine : le sport. Là en revanche, il ne fait po les choses a moitié. Repéré très tôt, l’une des traditions de l’ancien bloc communiste, il intègre un établissement spécialisé et finit par entrer dans l’équipe de natation du Rostock Sport Club. Il a collectionné quelques trophées (dont une médaille d’argent en junior) mais n’a jamais été sacré champion d’Europe du 1500m. Il a simplement été très bien classé dans l’équipe espoir. Bien avant de participer aux Jeux Olympiques, il a été gravement blessé au ventre et a dû abandonner tout espoir de carrière dans le sport de haut niveau. Mais depuis, Till a expliqué qu’il ne serait po resté bien longtemps dans un milieu obsédé par la discipline et l’idéologie que par l’esprit sportif au sens noble. Lors d’un déplacement à l’étranger en 1980, il s’était notamment fait pincer dans un sex-shop, après avoir quitté l’hôtel de l’équipe, en pleine nuit, sans autorisation.
« C’était horrible , se remémora-t-il quelques années plus tard. Lorsque je faisais partie de l’équipe de natation, je devais nager 30km tous les jours. Je devais le lever à 5h et j’étais complètement fourbu le soir au moment de me coucher. On passait aussi tellement de temps à s’ennuyer dans les baraques préfabriquées, qu’il fallait en plus que je me bagarre tout le temps pour me faire respecter. Et on buvait aussi po mal de Schnaps, ça faisait partie du jeu. »
En bon Capricorne, Till a eu plusieurs fois affaire à la justice. Sa plus longue peine de prison (une semaine) il la doit à son insoumission au début des années 1980. Celui que plus tard on accusera d’être nazi, a en effet refusé de porter les armes et d’effectuer son service militaire. Devant la volonté inébranlable, les autorités ont dû s’incliner et lui proposer d’effectuer son service dans le civil. Till a longtemps envisagé de devenir marin-pêcheur mais là encore on doute qu’il ait pu supporter longtemps la discipline requise sir un navire de haute mer.
Till admet ne po avoir bénéficié de grandes dispositions pour la musique, pouvant tout au plus assurer la batterie dans un style punk, comme avec son 1e groupe sérieux, First Arsch, avec lequel il a enregistré l’album Saddle Up, ou avec ses copains de Feeling B. D’un naturel plutôt timide, il ne rêvait po du tout d’être chanteur, bien qu’il adorât la musique. Ses goûts allaient du hard-rock des années 1970 (Black Sabbath, Deep Purple …) à la musique planante (Tangerine Dream, Jean-Michel Jarre …), en passant un peu plus tard, par la cold ware (Sisters of Mercy) ou l’indus (Ministry, Nine Inch Nails …). C’est sin entourage, son ami Richard Kruspe en tête, qui a insisté pour qu’il se mette au micro.
« Je jouais de la batterie , explique Till, dans un groupe punk avec seulement la basse et la batterie. On travaillait d’ordinaire avec des guitaristes invités, Paul et Richard le plus souvent. Nous avons effectué une mini tournée au cours de laquelle lors du rappel, je changeais d’instrument avec le bassiste. Cela a eu un tel succès, que Richard a insisté pour démarrer ce projet où je me mettrais au chant. D’autres ont rejoint le groupe, mais c’est devenu sérieux seulement lorsque j’ai quitté Schwerin pour Berlin. »

De même, pour les textes, c’est grâces à Rammstein qu’il s’est plongé dans l’écriture, se découvrant une passion pour la poésie. En 2002, il a publié en Allemagne, son 1e livre, Messer, un recueil d’une cinquantaine de poèmes. Ces derniers temps, outre une vide de famille mouvementée – il a 4 enfants qui ne sont po tous de la même mère -, Till s’est aussi consacré au cinéma, avec une apparition remarquée dans le film Vinzent.
Contrairement aux apparences, c’est probablement le membre du groupe le plus calme et le plus réservé. Un calme qu’il ne perd qu’en deux occasions : lorsqu’il est sur scène – et encore, de son propre aveu, il a mis un certain temps à s’y tenir à l’aise -, surtout lorsqu’il doit ce défouler sur ce pauvre Flake, ou lorsque passe une charmante créature.

[Voilou la suite ]

Richard :
Le prince po toujours charmant

Né le 24 juin 1967 à Wittenberg, Sven Richard Kruspe (ou Richard Zwen Kruspe) a grandi dans le petit village de Weisen, en compagnie de sa mère, de ses 3 frères et sœurs et de son beau-père. Il ne s’entendait guère avec ce dernier, surtout au cours de son adolescence, après une scolarité qu’il a décrite comme une source perpétuelle d’humiliations. Sportif, tout comme Till, Richard a notamment fréquenté les salles de musculation. C’est au cours de cette période qu’il a découvert Kiss. Il s’est rapidement passionné pour le groupe, pourtant peu connu en Allemagne e l’Est. Mais il eut là, encore à supporter l’incompréhension de son entourage, à commencer par celle de son beau-père. Un soir, avant de se coucher, ce dernier lui déchira son poster de Kiss préféré, très rare à cette époque derrière le rideau de fer. Richard le recolla morceau par morceau, faisant déjà preuve d’une certaine détermination. Au cours d’un séjour en Tchécoslovaquie, alors qu’il n’avait que 16ans, il acheta une guitare électrique d’occasion, une Fender Telecaster, d’après ses souvenirs. Il ne comptait po en jouer – d’autant que les années de solfège qu’il avait été obligé d’endurer l’avaient presque dégoûté de la musique -, mais pensait la revendre au pays, où tel instrument était introuvable. Sa petite amie lui demanda de jouer quelque chose, et l’effet produit tant sur sa elle que sur lui fut tel, que non seulement il garda la guitare, mais il se mit également à jouer a longueur de journée. Au conservatoire, il suivit alors une formation de jazz pendant 4 ans.
Il s’installa à Berlin dans un petit appartement, pensant avoir plus de chance d’y trouver des musiciens pour monter un groupe. Mais tout ce qu’il y récolta c’est quelques jours d’incarcération après s’être retrouvé au beau milieu d’une manifestation. Dès sa sortie de prison il décida de quitter clandestinement le pays en passant par la Tchécoslovaquie qu’il connaissait bien. Il risquait malgré tout sa vie, car les nombreux soldats postés tout au long de la frontière avaient ordre de tirer à vue de toute personne se trouvant dans le no man’s land qui s’étendait sur des centaines de mètres avant les solides clôtures couvertes de barbelés. Ironie du sort, quinze jours plus tard, le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’écroulait et chacun devenait libre d’aller et venir, avant même la réunification de l’Allemagne, l’année suivante. Ne tardant po à regagner le pays, il commença a jouer dans divers groupes, comme Das Auge Gottes, Die Firma et surtout Orgasm Sex Gimmick (d’après l’écrivain William S. Burroughs). En 1992, avec l’ancienne femme de son ami Till Lindemann, il eut une fille, Khira Li, qui porte le nom de ce dernier, comme sa mère. Outre Kiss, Richard apprécie comme Till, le hard-rock des seventies (Black Sabbath, AC/DC) mais il écoute volontier des groupes plus récents comme Suicidal Tendencies, Faith No More, les Red Hot Chili Peppers ou les Dead Kennedys.
Signalons qu’il ne faut plus utiliser le second nom de Bernstein, qu’il s’était accolé en épousant la sulfureuse actrice, chanteuse et top model d’origine sud-africain Caron Bernstein ( Business & Plaisir, Operation Midnight Climax, Red Shoe Daries, Who’s The Man, Wexwork II : Lost in Time …). Marié le 19 octobre 1999, 4 mois après leur rencontre, à New York, le couple s’est séparé en 2004, le divorce devant être prononcé cette année.
Une information selon laquelle il allait tenir le rôle de The Nail dans le film Madness is Catching , de Csaba Lucas, dont le tournage doit débuter au cours de l’été 2006 et dont il devrait composer en outre la musique. Mais Richard a formellement démenti.
Entre-temps, il a prévu de se consacrer à son projet solo, Emigrate. En conservant le nom du groupe parallèle qu’il avait créé début 2003, avec Till, Oliver et le leader de KMFDM, Sascha Konietzko, le temps de quelques maquettes et de la reprise de « Shtil », du groupe Russe Aria, qui fut brièvement diffusé au début de l’été sur les ondes soviétiques. Un album est annoncé pour la fin du printemps ou le début de l’été. Il n’y a cette fois aucun autre membre de Rammstein dans Emigrate, pas même son ami Oliver. Richard assurera l’essentiel des guitares et du chant (en anglais, s’il vous plaît !), mais pour l’heure, on ne connaît que 2 des participants à ce projet : le batteur de Clawfinger, Henka Johansson, et le bassiste français Arnaud Giroux –un requin de studio connu pour ses méthodes ou ses enregistrements avec Axel Bauer, Jane Birkin ou Daran. Richard a commencé à a parler de ce projet en 2004, décrivant la musique comme du métal avec de fortes influences provenant de la musique russe, tout en restant « très proche de Rammstein ».
D’un caractère plutôt autoritaire et intransigeant, il est le 1e à admettre que son perfectionnisme et son impatience ont failli mener le groupe à sa perte, notamment à l’époque de Mutter.

Paul :
Le lutin métal

Paul Landers, ou plutôt Heiko Henry Hirsch, a vu le jour le 9 décembre 1964 à Brest-Litovsk, en Biélorussie (proche de la frontière polonaise). Il a ensuite passé une partie de sa jeunesse à Moscou, habitant non loin de l’ambassade de la République Démocratique Allemande. Cela explique probablement que, deux ans après le divorce de ses parents, en 1980, il s’est installé à Berlin après avoir falsifié son passeport, se faisant appeler Paul, comme son père, afin de se vieillir 2 ans pour pouvoir travailler comme chauffeur (alors qu’in n’avait même po de permis). Il s’est marié très jeune avec une certaine Nikki Landers. Comme Richard un peu plus tard, il prend le nom de son épouse, coutume courante en Allemagne, d’où Paul Landers. Il a eu un 1e fils à 21ans. Mais il se sépare de sa compagne au cours de la seconde moitié des années 80. En 1990, il devient papa d’un 2e fils reste encore moins longtemps avec sa mère que pour le 1e. Plutôt punk au départ, Paul a viré au metal dans les années 80, appréciant surtout Metallica puis Pantera, tout en vouant une grande admiration à Laibach/ Il a notamment joué dans les groupes Feeling B, en compagnie de Flake et de Christoph, et Die Firma avec Richard.
Très pragmatique et plein d’humour, Pau est un modèle de flegme et de stabilité au sein de ce groupe de fortes têtes

Doom :
Le batteur futé

Christoph « Doom » Schneider est né le 11 mai 1966 à Berlin. D’une famille très musicienne, avec une mère pianiste et un père multi-intrumentaliste, il a commencé à taper sur un tambour dans un 1e temps, dès l’âge de 14ans. Pour faire plaisir à son père, il s’est vaguement essayé à la trompette, mais en vain. Quelques cours de guitare ne donnèrent po un meilleur résultat. N’ayant qu’une idée en tête, se procurer une batterie, il a commencé a travailler à 16ans comme installateur de lignes téléphoniques. N’ayant po réussi à se faire admettre dans une université pour y étudier la musique, il dû effectuer son service militaire à sa majorité et ce, pour une durée de 2 ans. A son retour, il a commencé a jouer dans des petits groupes de façon occasionnelle. Parmi eux, Feeling B et Die Firma lui permirent de rencontrer les autres membres de Rammstein. Il veut qu’on l’appelle Doom, parce que c’est le surnom que lui ont donné ses amis, car il était accro au jeu vidéo du même nom. Son premier grand choc musical est hautement symbolique : il s’agit de l’album The Wall de Pink Floyd. Est-ce un hasard si Rammstein choisira, près de 20 ans plus tard, d’enregistrer son 3e album, Mutter, au château de Miraval, en Provence, l’endroit même où fut enregistré The Wall .
N’ayant pas ou peu connu les autres musiciens avant Rammstein, il a toujours gardé une certaine indépendance au sein du groupe, surtout vis-à-vis de Richard. Son élégance naturelle est doublée d’un caractère bien trempé. Il est, ainsi, bien qu’un simple batteur pour Rammstein, car il contribue largement au travail de composition.

Flake :
Le docteur des touches

Né à Berlin le 16 novembre 1966, Christian « Flake » Lorenz a longtemps rêvé de devenir chirurgien. Mais, lorsqu’il avait 10 ans, sa grand-mère lui offrit un album de rock’n’roll – des reprises de Chuck Berry – et il se sentit complètement transformé. Lui qui avait commencé le piano classique et pris même des cours au conservatoire, laissa tout tomber pour essayer de jouer du rock. C’est son grand frère qui lui donna une première chance d’ouvrir un concert de son groupe. Mais les influences punk, déjà présentes chez Flake, transformèrent la soirée en un désastre qui n’amusa que lui. Insoumis comme Till, il n’a po pu faire d’études supérieures pour avoir refusé de porter les armes. Outre la passion pour le rock, il aime le blues et le jazz, ce qui l’empêche po d’écouter des groupes plus extrêmes comme Minitry, Einstürzende Neubauten ou Die Ärzte. Il s’est associé à Paul dès la fin des années 1980 pour de multiples aventures, dont le groupe Feeling B, une légende en Allemagne, et pas des moindres. C’est après la chute du mur der Berlin qu’il a découvert les samplers et a commencé à faire un mélange de claviers traditionnels et de sonorités plus modernes, s’éloignant du style plutôt punk qu’il cultivait jusque là avec Feeling B. Il est entré au sein de Rammstein pour faire un essai, et ça l’amuse encore aujourd’hui de dire qu’il n’a toujours po vraiment accepté de se joindre au groupe.
On le surnomme aussi Herr Doktor, car c’est à la fois le plus cultivé et le plus diplomate du groupe. Si l’on trace une droite allant de Richard à Doom, on le situera exactement au milieu. Ce qui ne l’empêche po de jouer régulièrement les victimes consentantes sur scène ou sur les vidéos.

Oliver :
Le samouraï secret

Dans une récente interview, Oliver « Olli » Riedel (mais est-ce son vrai nom ?) a démenti le peu d’informations qui circulaient sur lui. Il n’aurait donc po été séparé de sa mère peu de temps après sa naissance, nii élevé par son père, qui serait mort 16 ans plus tard. Ce ne serait donc po à l’age de 17 ans qu’il a revu, pour la première fois, celle qui l’avait mis au monde, et n’aurait jamais perdu un frère, qu’il n’aurait d’ailleurs jamais eu. Moralité, on sait seulement qu’il est né le 11 avril 1971 à Schwerin. En extrapolant le peu qu’il a bien voulu dévoiler ici ou là, le moins bavard des membres de Rammstein a connu une enfance dans histoire et a eu des parents très jeunes qui appréciaient la même musique que lui. Il a avoué avoir très tôt détesté l’école, ne brillant que dans les disciplines sportives. Mais sa mère ne l’a jamais forcé a étudier. Il pratique le skate depuis le plus jeune âge. Il a aussi admis avoir longtemps souffert d’une timidité maladive, n’osant même po « parler avec un chien ». Il ne fait aucun doute qu’il a reçu un minimum de formation technique sur la basse et qu’il jouait dans The Inchtabokatables lorsqu’il a fait la connaissance de Richard, devenant son colocataire. Sorti de ça, on peut ajouter qu’il a travaillé dans le bâtiment et qu’il se passionne aussi pour la photo, comme certaines pochettes ou le livre Rammstein Book l’attestent. Mais il ya une excellente explication à un tel silence de la part du bassiste : Oliver déteste la presse. « Notre public nous comprend bien mieux que les journalistes, affirme Olli. Malheureusement, ce sont les journalistes qui écrivent les articles, et po le public. »
Cela ne se limite po à la presse écrite. Le bassiste nourrit une racune tout aussi tenace vis-à-vis des radios et des télévisions : « Tout ce que nous leur demandons, c’est de faire preuve d’ouverture d’esprit. Mais ils abusent de leur pouvoir. Je pense qu’un programmateur ou télé doit être au service des auditeurs ou des téléspectateurs. S’il ne veut passer que la musique qu’il aime, il n’a qu’à rester chez lui pour écouter ses albums. C’est comme pour les journalistes qui dénigrent des groupes uniquement parce que la musique qu’ils font ne correspond pas à celle qu’ils aiment. Je trouve que c’est un manque de professionnalisme et c’est impardonnable. »

De rien
Voilà les 2 parties suivantes, les 2 dernières suivront bientôt


1993-2006

Cela paraît difficile a croire en regardant ces 6 solides gaillards, mais c’est bien à cause de leurs déboires sentimentaux qu’ils se sont retrouvés sur la même longueur d’onde et qu’ils ont posé les bases Rammstein. Un peu le contraire de ce qu’ont connu la plupart des grands groupes dans l’histoire de la musique. Contrairement aux Beatles et à tant d’autres, les 6 hommes ne se sont po séparés à cause des femmes, ils se sont réunis grâce à elles. Et le moins qu’on puisse dire, à l’écoute de leur cri déchirant sur leur premier album Herzeleid (cœur brisé), c’est qu’ils ont effectué un sacré transfert, comme dirait Freud. Mais il ne faut rien exagérer. Les nombreuses qui ont circulé (et dont le groupe se moque régulièrement sur scène dans son rite sodomite de « Bück Dich ») n’ont aucun « fondement ». Malgré l’aspect très équivoque de la pochette de leur premier album, où ils sont torse nu – qui dit, d’ailleurs, qu’ils ne sont po carrément à poil, la photo étant coupé au-dessus de la ceinture ? -, les 6 musiciens sont restés dans hétérosexuels qu’on pourra qualifier de … militants !

Toujours est-il que ce qui, en 1994, ne devait etre qu’un projet secondaire est devenu du jour au lendemain une nécessité quasi vitale ? Comme l’expliquait Paul Landers, « cela a créé un lien unique entre nous. Rammstein est devenu notre famille ». C’est probablement cette conviction qu’ont ressentie les membres du jury du tremplin organisé par The Berlin Senate Metro, en écoutant la maquette envoyée par le groupe, contenant « Rammstein » et « Weißes Fleisch ». Comme on l’a vu les 6 hommes jouaient dans des formations différentes, au gré des rares opportunités qui se présentaient. Même si, depuis la réunification de l’Allemagne 4 ans plus tôt, il n’était plus nécessaire de justifier d’un travail pour avoir le droit de jouer d’un instrument et de faire parti d’un groupe amateur, la situation économique était encore loin d’être idyllique pour les musiciens de l’ancien bloc communiste. Se lancer ainsi dans un groupe de metal plutôt indus et chanter en allemand, en abandonnant tous les projets qui augmentaient les chances de toucher un jour au gros lot, cela ressemblait à du suicide pur et simple. On comprend que Flake ait hésité (et qu’il hésite encore 333). Mais comme le groupe avait gagné de quoi enregistrer un 1e abum grâce au tremplin, ça ne coûtait po grand-chose au musicien de venir y participer.
Au noyau de base composé de Richard, Till et Oliver, et au retour d’un voyage en Californie, deux compagnons de beuverie et de sorties du samedi soir de Till (qui servait surtout de chauffeur), Paul et Doom, étaient venu se greffer. Il ne manquait plus que Flake pour ajouter un ingrédient tout à fait inhabituel au groupe. On pouvait tout au plus évoquer Oomph, Die Krups ou Laibach, pour vaguement situer Rammstein. A l’époque de l’un de ses anciens groupes, Orgasm Death Gimmick, richard avait monté un petit studio avec l’aide de Paul (alors dans Feeling B). Ce qui permis à Rammstein de proposer des maquettes très correctes dès les premiers mois.
Le premier concert officiel de Rammstein eut lieu à Liepzig le 14 avril 1994, grâce au groupe du frère de Flake. Le groupe ne fit guère d’étincelles, devant un public d’une vingtaine de personnes. Aussi, Till commença à envisager d’ajouter quelques effets pyrotechniques, ne serait-ce que pour s’occuper lors des passages instrumentaux. Il passera même un brevet d’artificier pour que tout soit en ordre. Du moins dans un premier temps, jusqu'à ce qu’il manque de peu de griller les 1e rangs.
Le groupe parvint à décrocher une poignée de dates vers la fin de l’année, et c’est lors d’une étape à Berlin, au Knaack Club, qu’ils rencontrent Emanuel « Emu » Fialik (musicien et producteur, entre autres, du groupe Bobo). En fait ce dernier connaissait déjà Richard, Paul et Flake via leurs groupes respectifs. Il sent le potentiel de Rammstein et leur propose de devenir leur manager.
Précisons au passage qu’Emu est black et qu’il a dû être le 1e à se marrer lorsqu’on a accusé ses poulains d’être des nazis déguisés. Cela n’a d’ailleurs pas tardé, puisque dès la sortie du 1e album, Herzeleid, en septembre 1995, quelques journalistes trouvèrent que le visuel de la pochette faisait l’apologie de la race arienne. La nouvelle « race des seigneurs » serait ainsi incarnée des saltimbanques armés de guitares électriques.
Emu fut certainement pour beaucoup dans la signature avec Motor Music, un tout nouveau label financé par Polygram (futur Universal) et dirigé par Petra Husemann et Tim Renner. Chose rare pour un 1e album, le budget de départ était suffisamment confortable pour offrir au groupe le prestigieux Polar Studio de Stockholm (Suède), créé par Abba et qui a vu défiler les plus grands, de Led Zeppelin à Electric Light Orchestra, en passant par les Ramones, les Rolling Stones ou les Scorpions. Pour le producteur , me choix du groupe s’était reporté sur Jacob Hellner, dont le travail avec Clawfinger semblait prometteur.
Grâce à ce nouveau manager et au soutien du label, Rammstein a put boucler l’année avec une bonne quarantaine de dates en Allemagne, dont quelques une avec Clawfinger, un groupe pour lequel les membres de Rammstein éprouvaient le plus grand respect. Mais c’est dès le début de l’année suivante que l’heure de vérité allait sonner. Compte tenu de la langue dans laquelle ils avaient choisi de s’exprimer, Rammstein pouvait-il espérer effectuer une percée à l’étranger ?
Alors qu’il continuait à pilonner sa terre natale, en compagnie de Clawfinger à nouveau, puis des Ramones, le groupe commença prudemment quelques incursions en Autriche, en Suisse et aux Pays-Bas. Emu avait beau sillonner l’Europe, expliquant que le groupe avait développé à la fois une musique originale et un show explosif – dans tous les sens du terme – unique au monde, les portes se fermaient les unes après les autres. Il pouvait cependant se consoler en apprenant qu’il avait un allié inespéré aux Etats-Unis. Le fameux réalisateur David Lynch (Twin Peaks, Sailor & Lula, Dune, Elephant Man …) avait en effet reçu une cassette du groupe, qui le suppliait de réaliser un clip pour lui, et il avait fini par la passer à longueur de journée dans sa voiture. Tant et si bien qu’il finit inclure 2 morceaux, « Rammstein » et « Heirate Mich », dans la bande-son de son film Lost Highway.
Durant cette période, ses protégés passèrent très près du désastre. Le 27 septembre, au Treptow Arena de Berlin, une partie du décor prit feu et tomba dans le public. On ne compta que quelques blessés, mais on imagine sans peine Fialik expliquant fermement aux 6 hommes que le temps du bricolage et de l’amateurisme était révolu et qu’il fallait engager une équipe de professionnels sans plus tarder, surtout s’il était question de voyager en terrain hostile. Car le manager allait annoncer au groupe que le moment était venu de rendre visite aux voisins d’outre-Rhin, Et ce, dès qu’ils auraient fini l’enregistrement de leur 2e album.



Dans le monde du disque français, on devrait plutôt parler de jungle. C’est Jacques Panis qui a tenu le rôle de Tarzan, affrontant à mains nues, d’horribles programmateurs radio et des journalistes sanguinaires. Quel était son crime ? Il est tout simplement le 1e à avoir signé Rammstein en France, concourant à en faire, pendant longtemps, la 2e terre d’accueil du groupe après son propre pays.
« Leur manager, Emu, est venu dans nous bureaux, raconte Jacques. On avait eu le plan par l’intermédiaire de BMG Publishing, l’éditeur, qui faisait le tour des maisons de disques, car personne n’en voulait. Le responsable de Musidisc, pourtant soi-disant fan de Motörhead avait carrément dit : « Pas de ça chez moi ! » Moi je venais juste de voir le film Lost Highway et la musique m’avait impressionné. Et la, paf, le mec arrive devant moi. On a signé rapidement et on a organisé un concert à Paris, à la Locomotive, le 19 juin 1997. Et il faut le signaler, ils sont venus à leurs frais. Ils n’étaient payés que 10 000 francs sur cette date (1 524 €). On a fait 1600 entrées payantes ce soir-la. Je crois que ça reste le record de la Loco. Il y avait la queue jusqu’en haut de la rue Lepic. » Malgré cela, les médias furent indifférents dans le meilleur des cas, voire franchement hostiles.
« C’est facile à compter, un seul journaliste nous a soutenus au départ, affirme le responsable, Olivier Rouhet de Hard-Rock Magazine. Ah, et le vendeur de Virgin Megastore des Champs-Elysées, Philippe. On a sorti le 1e album et on s’y est mis à 2 avec un stagiaire. On a appelé partout en France. Mais une fois sur deux les réactions, en version polie, étaient : « Mais tu n’y pense po ! » On a dû mettre en place seulement 1500 ou 2000 albums sur tout le territoire. Mais ça a commencé à po mal partir. Ceci dit, c’est avec l’album suivant, Sehnsucht, en octobre, que ça a démarré très fort. On a fait l’Elysée-Montmartre en novembre (le 25). Le plus terrible, ce fut les radios. Sur Fun, un matin je crois, l’animateur a mis le début du morceau « Rammstein » et, au bout, de 30s, il a fait le bruit de l’aiguille qui raye le vinyle ; comme s’il détruisait le disque, alors que c’était un CD, et il a dit : « Voilà, cette horreur ne passera jamais sur nos ondes ! » Il n’a po dit pourquoi, mais je n’ai jamais connu une telle réaction avec un autre groupe Il y a tout de même eu une emission qui nous vraiment fait décoller, c’est « Trax », sur Arte, chaîne franco-allemande, faut-il le préciser. Le sujet durait plus de 20 minutes et on a tout de suite senti les réactions après diffusion ».
Les meilleures collaborations ont une fin. Entre-temps, le 1e album avait dépassé le stade du double disque d’or, avec près de 500 000 exemplaires vendus en Allemagne, et Sehnsucht s’était classé directement à la 1e place des ventes dès sa sortie en août. Le succès du groupe était tel, qu’il lui fallait une structure de major à ses côtés.
« L’aventure s’est terminée pour nous avec les Eurockéennes de Blefort, en juillet 1998 (le 3), un show magnifique. Je n’ai po tout perdu, puisqu’ils jouaient juste après Suicidal Tendencies et que j’en ai profité pour les récupérer. On a donc terminé à plus de 50 000 albums, ce qui est joli, sans jamais passer à la radio. Même si ça n’a po duré, on aura été le seul label indépendant à avoir signé Rammstein. Partout ailleurs, il était sur une major. D’après ce que je sais, même encore aujourd’hui, la France reste le 2e pays après l’Allemagne pour Rammstein. »
Jacques en garde aujourd’hui un très bon souvenir, d’autant que, vu de l’intérieur, le groupe ne correspondait en rien à l’image terrifiante que certaines avaient d’eux.
« J’ai tout de suite été impressionné par leur professionnalisme et leur gentillesse. Ils semblaient parfaitement conscients de ce qu’ils faisaient. C’étaient des gens de spectacle. Sortis de scène, ils ne se prenaient po au sérieux. Ils étaient très sympas et très abordables. J’ai eu une longue conversation sur la musique classique avec Till. On a parlé de Debussy, Ravel… J’ai aussi sympathisé avec Emu, qui est d’origine camerounaise. J’ai rarement des gens aussi respectueux du travail des autres, y compris de leur maison de disques. Je ne les ai malheureusement po revus depuis le concert du Zénith en 2001 (le 10 novembre). »

C'est une super bonne idée de faire sa, congratulation a tous...[/center]